L’ancrage
L’enracinement prévaut
« Et là nous comprenons que l’enracinement prévaut, que la descente précède l’élévation, que le porteur de lumière siège en nos profondeurs. » Olivier Neveu
J’ajouterai, voilà pourquoi on passe tant de temps en tango à travailler son rapport au sol dans la marche et dans les pivots et pourquoi il est si important d’habiter sa voute plantaire dans sa vie en général : c’est la base sur laquelle tout le reste pourra se déployer.
Parce que j’adore apprendre de l’observation des autres règnes, je vous propose un très court – mais extrêmement beau – visionnage du règne végétal
Voyons maintenant ce qu’en dis la médecine chinoise, ce regard millénaire sur les circuits énergétiques du corps humain.
Le 1er point du méridien du Rein – Yong Quan – est le seul qui se trouve sous le pied, en contact direct avec le sol. Étonnant quand on sait qu’il en existe plus de 400…
Yong Quan veut dire « Source bouillonnante », c’est le début de toutes les transformations : la Naissance.
Le caractère Yong signifie aussi « le courage » : celui de surpasser tous les obstacles. Et il contient aussi en partie le caractère qui représente l’Homme. Le sens du méridien du Rein est de devenir l’Homme au sens large du terme : avoir le courage de tenir debout sur nos deux jambes, de tenir debout dans le monde. Il joue donc un grand rôle dans la force d’esprit, la volonté, le courage, la détermination et la responsabilité. Il nous pousse à grandir physiquement et psychiquement. Depuis notre naissance il favorise la croissance et la maturité du corps et de l’âme.
Ce point, localisé au milieu de la voute plantaire permet la connexion avec la Terre, quand le champ électromagnétique de la Terre recharge le champ électromagnétique du corps, réinitialise les fréquences de l’organisme, et l’aide à retrouver sa splendeur.
J’aimerai maintenant vous présenter une pratique qui m’a beaucoup apportée car elle permet de goûter, de soi à soi, à cette notion d’ancrage, à partir de Yong Quan.
La slackline (de l’anglais « ligne lâche ») est une pratique sportive s’apparentant au funambulisme. La sangle utilisée, appelée « slack », est tendue entre deux ancrages (comme des arbres, poteaux, points d’ancrage d’escalade…) à l’aide d’un système facilitant sa mise en tension. Cette facilitation permet la pratique en milieu naturel ou urbain, voire en intérieur.
La nature élastique et dynamique de la slackline invite à y progresser en équilibre, mais aussi à y réaliser d’innombrables figures utilisant parfois le rebond, ce qui la rapproche d’un trampoline long et étroit.
Pour moi, ce sport est lié au tango car on y retrouve les mêmes grandes lois : mobilisation des muscles profonds et relâchement des muscles superficiels en même temps. C’est une excellente pratique de présence, d’écoute, de concentration et de renforcement musculaire.
La pratique de la slackline est un bon moyen de ressentir le travail de la voûte plantaire et son lien aux muscles profonds du ventre.. et l’importance de la direction choisie avec le regard prend aussi tout son sens : sans l’ancrage du regard, pas de stabilité !
Et pourquoi pas s’organiser une session lors d’une pratique du mercredi aux beaux jours ? Si vous êtes plusieurs motivé.es, j’installe la mienne !
Tenez moi au courant 😉
Eve